INDICATIONS ET EVIDENCES D'UNE COREGENCE ENTRE AMENHOTEP III ET AMENHOTEP IV DANS LA NECROPOLE THEBAINE |
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Por D. Francisco J. Mart�n Valent�n |
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Ponencia presentada durante el VII Congreso Internacional de Egipt�logos, | ||||||||||||||||||||||||||||
Cambridge,1995. | ||||||||||||||||||||||||||||
Correo: [email protected] |
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Dans
les derni�res ann�es, les
sp�cialistes ont trait� la possibilit� de l'existence d'une cor�gence
entre Amenhotep III et son fils Amenhotep IV, sans cependant avoir r�gl�
cette affaire et beaucoup moins l'avoir r�solue, soit en se d�clarant
pour ou contre la th�orie [1].
Du moment o� Pendlebury pr�conisa l'existence de cette cor�gence
entre les deux souverains[2]
en s'appuyant sur la premi�re proposition r�alis�e � cet effet par
Norman de Garis Davies [3], la pol�mique a �t� constante, en sorte que nous
pouvons dire que cette question constitue une v�ritable ligne de
partage qui s�pare les sp�cialistes dans des positions oppos�es en ce
qui concerne ce sujet. Afin d'appuyer la th�se de l'existence de la cor�gence,
les chercheurs se sont bas�s sur des diff�rentes donn�es
archeologiques et des documents dont l'analyse n'a pas lieu maintenant.
Entre eux, on a utilis� pour la premi�re fois, l'analyse des diverses
repr�sentations existentes dans la n�cropole th�baine r�alis�e par
Cyril Aldred[4]
. Cependant, ce ne fut que Claude Vandersleyen qui, gr�ce � son
remarquable travail Les Deux Jeunesses d'Amenhotep III [5],
recueillit les remarques des donn�es apparues dans certaines
tombes de la n�cropole de Th�bes (TT 48, d'Amenemhat-Surero, TT 55, de
Ramose, TT 57, de Khaemhat, TT 107, de Nefersekheru, et la TT 192, de
Kheruef) pour les interpr�ter toutes ensemble afin d'en obt�nir des
donn�es qui appuient l'existence de la cor�gence entre les deux
souverains. Ses r�flexions, fond�es sur les styles artistiques des
repr�sentations pari�tales des monuments datant du premier jubil�
d'Amenhotep III ne s'�taient pas produites pr�c�demment, sauf dans
les travaux de W.Raymond Johnson auxquels le Professeur Vandersleyen
fait allusion dans son article [6]. Le
d�roulement des remarques cit�es plus haut constituira le contenu de
ce travail. Comme on verra plus tard, mes nombreuses visites � la n�cropole
th�baine [7]
� la recherche d'�lements en concret qui permettent avaliser la th�se
de la cor�gence ont �t� fructueuses. La
th�se propos�e par moi est celle d'analyser d'une fa�on interreli�e,
les donn�es offertes par la structure architectonique, les d�corations
pari�tales et, finalement, les documents trouv�s dans les tombes et
les biographies de leur proprietaires afin de compl�ter l'horizon th�bain
de la derni�re d�cennie du r�gne d'Amenhotep III (en recourant, dans
les cas n�cessaires, et pour appuyer la th�se de la cor�gence, �
d'autres restes arch�ologiques), formuler une hypoth�se structur�e de
la p�riode th�baine du r�gne d'Amenhotep IV et, bref, remarquer les
�vidences et les indices que ces tombes offrent
pour confirmer ainsi l'existence
de la contest�e cor�gence entre p�re et fils. [8] Dans
la n�cropole th�baine nous connaissons les suivantes tombes priv�es
datant du r�gne d' Amenhotep III:
8, 46, 47, 48, 54, 57, 58, 78, 89, 90, 91,
102, 107, 116, 118, 126, 139, 161, 181, 192, 201, 226, 253, 257, 294,
295, 333, 334, 383, 402, A.24 et C.1.
Trente-deux
en tout.
Datant du r�gne de son fils Amenhotep IV,
et dans le m�me endroit, on en a trouv� les suivantes:
40, 55, 181, 188 et 192.
Cinq en tout.
Parmi elles, on a choisi les nro. 48, 55, 57 et 192 parce
qu'elles recueillent des mentions directes ou indirectes des deux rois;
poss�dent des styles d�coratifs tr�s similaires, des textes et des
repr�sentations parallels; et parce qu'on a poursuivi la m�moire de
leur ma�tres, qui en plus ont particip� dans la c�l�bration de, au
moins, un des trois jubil�s d'Amenhotep III. TT
n� 48.- Tombe d'Amenemhat, dit Surero
[9] La
tombe est situ�e dans le secteur de Khokha. Elle fut creus�e en
1914-1915 par Davies pour le Metropolitan Museum de New York, quoique pr�c�demment
elle fut partiellement investigu�e par Weigall. Pendant son travail,
Davies v�rifia quelques questions d'inter�t [10] que nous examinerons ensuite. D'abord, il faut
souligner la d�couverte de
" Une d�licate t�te royale en granite noire, maltrait�e mais
encore digne, avait �t� jet�e dans une fosse d'ordures (Pl. LXIV c,d).
Je
l'attribue provisoirement � Thotmes
IV".[11].
�videmment, nous ne sommes pas d'accord avec l'attribution � Thutmosis
IV du fragment du buste royal auquel on fait allusion. Nous
serions plut�t port�s � y reconna�tre une oeuvre de la pr�coce
iconographie d'Amenhotep IV.[12] Davies
remarque plus loin, "Parmi
les cadeaux royaux il y avait une amulette en verre bleu, possiblement
avec le nom d' Amenophis IV"
[13] Le
propri�taire de la tombe D'apr�s
S�ve-S�derbergh, Surero
v�cut sous le r�gne d'Amenhotep III, le seul roi cit� dans les
inscriptions de la tombe, n'ayant pas du fondement pour appuyer la th�se
qui soutient qu'il v�cut
sous le r�gne d'Amenhotep IV. [14]
Cependant, il mentionne la th�se de L. Borchardt, en Allerhand Kleinigheiten [15],
d'apr�s laquelle, la tombe recueille entre ses reliefs, une repr�sentation
(Pl. XXXVII) dans la procession de statues de la premi�re salle, d'une
statue "ins�r�e post�rieurement" dans le sujet d�coratif
original, qui pourrait repr�senter Amenhotep IV [16].
Le
p�re de Surero fut Surveillant des troupeaux d'Amon, dit Itet-Taui, et
la m�re fut une Concubine Royale (hkrt nswt)
dite Mut-Tuy.[17] La
position de Surero dans la Cour fut tr�s importante. En fait, on croit
que ce fut � cause du r�le jou� par sa m�re, �tant donn� que le p�re
occupait un charge d'importance secondaire. Son
fr�re Setau fut le 2�me proph�te de Neith. Surero, au contraire, m�me
s'il porta divers titres et charges [18],
est surtout connu comme le "Chef Scribe" et "Grand
Majordome Royal". Le premier de ces titres est celui qui appara�t
dans les textes de Malkata, qui montrent la c�l�bration du jubil� de
l'an 30 d'Amenhotep III [19],
ce qui d'autre part d�montre sa pr�sence dans cette c�l�bration. Surero
jouit de la confiance d'Amenhotep III jusqu'� ce qu'il tomba en disgr�ce,
vers la fin du r�gne de ce monarque, ayant �t� remplac� dans ses
fonctions par Amenofis, "Majordome Royal" � Menfis [20],
un personnage qui avait des bonnes relations avec le Vizir du Sud, Ramos�,
Ma�tre de la TT 55 [21] La
d�coration Dans
le hall, on peut trouver entre d'autres repr�sentations le dit "Lieu
de l'Audience" (Pl. XXX). Ce document est, possiblement, la sp�ciale
clef d'union entre les monuments trait�s dans ce travail. Ils
contiennent tous la repr�sentation d'un pharaon coiff� de la couronne
Kheperesh, assis dans un tr�ne avec les sceptres heka et nehaha, sous
une esp�ce de baldaquin dans un kiosque, sur une frise de cobras, avec
les neuf arcs sur la base de la repr�sentation, dans la partie inf�rieure
de la sc�ne. Le dieu bon dans sa plus grande gloire et splendeur, sans
doute repr�sent� au moment de recevoir l'hommage de ses courtisans les
plus fid�les, lors de la c�l�bration du premier jubil� de l'an 30 de
son r�gne. En
face du souverain, montant par un gradin de deux marches, Surero agite
le flabellum sur le roi et lui offre des colliers et plusieures oeuvres
d'art "r�alis�es conform�ment aux ordres de Sa Majest�". Voici
le texte de l'inscription de la pr�sentation de cadeaux (Pl. XXXVI).
Urk. IV, 1906, 18 et 1907, 1-6. "1.
Des oeuvres r�alis�es et plac�es devant le roi pour �tre vues par le
dieu bon. 2.
Des travaux parfaits comme Sa Majest� a ordonn� et d�sir� de faire.
Maintenant, le Ma�tre des Deux Terres se
complait dans l'execution de grands et magnifiques monuments. 3.
La maison de Sa Majest� d�cor�e avec electrum et toute sorte de
poterie sans limite, �tant plus nombreux de ce qu'on avait consign�
dans les �crits.... 4.... colliers .... par le noble prince ...."[22] Cette
sc�ne a �t� incorrectement interpret�e par S�ve-S�derbergh, qui
pense que ce qu'on y voit est la repr�sentation de "Les pr�sents
du nouvel an" [23]
. Cependant, il y a une
grande ressemblance avec la repr�sentation du m�me motif avec une
inscription identique dans la TT 192 qui, sans doute, repr�sente la pr�sentation
de cadeaux au roi lors de son Jubil�
(probablement le premier, malgr� la date de l'an 37 qui appara�t dans
l'inscription qui suit la repr�sentation cit�e.[24] Parmi
les sc�nes qui d�corent la tombe, � part celle qu'on a d�j� examin�,
il faut signaler, comme on a dit pr�c�demment, la repr�sentation
d'une procession de statues tra�n�es par un groupe d'hommes (Pl. XXXVII
et XXXVIII). L'op�ration est dirig�e par un officier qui peut �tre
Surero (�tant donn� l'�norme ravage souffert par l'image comme cons�quence
de la poursuite � l '�poque d'Akhenaten).[25] La
premi�re statue repr�sente Amenhotep III et, derri�re elle, il y a
deux statues de reine, une plus petite que l'autre. La derni�re statue
dans la premi�re partie de la procession repr�sente "un
personnage royal" debout sur un nubien couch�, proportionnelle �
la derni�re statue de reine cit�e plus haut . Ce qui est vraiment
bizarre dans la repr�sentation du personnage royal masculin, c'est
qu'il appara�t comme une addition post�rieure au dessin original de la
procession, �tant donn� que le profil de sa figure est superpos�
d'une fa�on d�rang�e sur le reste des images qui l'entourent. [26]
Il y a un parall�le de repr�sentation de deux personnages royaux de
diff�rentes dimensions, comme dans le cas que nous sommes en train d'�tudier,
qui a �t� interpr�t� comme les effigies d'Amenhotep III, suivi par
Amenhotep IV, tous les deux avec les attributs royaux.[27] S�ve-S�derbergh,
apr�s avoir r�fut� la th�se
de Borchardt � l'appui d'une interpr�tation comme celle que nous avons
d�j� expos�e, conclut, sans emettre un raisonnement solide, que "
Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas de raisons pour l'interpr�ter
comme l'�vidence de la contest�e cor�gence entre Amenophis III et
Amenophis IV, car �a n'a rien � voir avec le probl�me."[28].
Nous pensons, au contraire, qu'on peut et on doit interpr�ter cette sc�ne
comme l'�vidence d'une repr�sentation des effigies des deux monarques
dans l'exercice mixte de la royaut�, ayant ainsi ajout�
l'effigie d'Amenhotep IV apr�s avoir r�alis� le dessin original de la d�coration de la tombe. La
tombe de Surero fut d�truite quand il tomba en disgr�ce � l'�poque
d'Amenhotep III, mais m�me si cela est probable, �a ne justifie pas du
tout la conclusion sur le fait que les attaques � la tombe n'ont pas pu
�tre r�alis�s par les adeptes d'Aten, comme S. S�derbergh
veut nous faire croire pour
d�l�gitimer encore une fois la th�se de la cor�gence.[29] Justement,
l'existence de la cor�gence justifierait la poursuite de la m�moire
des fonctionnaires qui particip�rent dans la c�l�bration du Jubil�
de l'an 30 d'Amenhotep III, ayant effectu�
cette poursuite apr�s la cit�e c�l�bration, probablement apr�s l'an
5 d'Amenhotep IV.[30] TT
n� 55.- Tombe de Ramos� [31] Cette
tombe constitue un des exemples les plus connus de l'art final de la
XVIIIe dynastie. Elle
fut d�couverte en 1879 par Villiers Stuart , dont elle prit le nom [32].
Elle fut magnifiquement restaur�e par Sir Robert Mond, aux frais du
Metropolitan Museum de New York. La publication de la tombe fut r�alis�e
par Norman de Garis Davies aux frais de l' Egypt Exploration
Society [33]. La
tombe se trouve � mi-chemin entre le Ramesseum et la grande enceinte
des tombeaux de Gurnah. Le
propri�taire de la tombe. Ramos�
v�cut pendant la derni�re partie du r�gne d' Amenhotep III et le
commencement du r�gne d' Amenhotep IV.[34]
Ses
parents furent Neby, qui occupa des postes d'importance rattach�s avec
les b�tails d'Amon et les greniers royaux, et Ipuia, dont on conna�t
le titre de "ornement de Hathor". Probablement, tous
les deux provenaient du Nord. On ne sait pas s'il
eut des enfants, et sa femme, Meri(t) Ptah, avait le titre de
"Concubine Royale" (hkrt nswt)[35].
Ramos� �tait apparent� [36]
� Amenhotep "Le Grand Majordome Royal de Menphis", qui rempla�a
Surero dans l'exercice de son charge quand celui-ci
tomba en disgr�ce. Il
fut aussi apparent� � Amenhotep, fils de Hapu, qui provenait aussi du
Nord (de la ville d' Athribis dans le Delta) [37]. Nous
ne savons pas beaucoup sur la carri�re
administrative de Ramos� � part
l'�num�ration de ses titres [38].
Cependant, les plus remarquables peuvent �tre "Vizir", "Maire
de Th�bes", "D�positaire du Sceau
du Roi du Nord", "Chef des Oeuvres des Grands Monuments",
"Sup�rieur des divins proph�tes de la Haute et Basse Egypte".
Nous ne savons pas quand il exer�a ces charges, ou si quelqu'un,
ou m�me tous, lui furent d�cern�s quand il �tait Vizir du Sud.
Ce que ces titres indiquent �tait la pr�eminente situation de Ramos�
dans la cour de Amenhotep III. Afin
de d�terminer la date dans laquelle Ramos� exer�a le charge de Vizir
du Sud, il faut consid�rer que, apparement, il succ�da � Ptahmose[39],
Grand Pr�tre d'Amon, qui, comme nous savons bien, avait le Vizirat du
Sud avant l'an 30 d'Amenhotep III. Il est tr�s probable que, vers l'an
28 d'Amenhotep III, Ptahmose e�t laiss� son charge pour y laisser
entrer un autre homme plus appropri� aux besoins de ces temps: Ramos�.
Comme Davies indique, probablement la construction de la tombe commen�a
" quand Ramos� arriva au Vizirat, dans le dernier ou derniers
ans du r�gne, une date dans laquelle Amenofis IV �tait possiblement
associ� � son p�re comme cor�gent" [40] Ramos�
collabora tr�s activement dans les c�l�brations du pr�mier Jubil�
d'Amenhotep III en l'an 30, car nous savons qu'il offre au roi des
chopes pour cette f�te[41].
Apparemment, d'apr�s Aldred[42],
il participa dans l'inauguration du Temple de Soleb, consacr� � sa
propre d�ification par Amenhotep III. Nous n'avons aucun document r�latif
� Ramos� post�rieur � l'an 30. Cependant,
nous savons qu'en l'an 31, il exer�a son charge comme Vizir, Amenhotep [43]
.On peut d�duire sa mort et son effondrement � partir de l'�tat d'ex�cution
partielle du projet d�coratif que nous analyserons ensuite.[44] La
d�coration Les
murs Sud, Est et Ouest de la salle principale sont d�cor�s, ainsi que
les linteaux et les jambes d'entr�e, et
ceux d'acc�s � la soi-disant "chambre int�rieure",
tandis que le mur nord n'est pas d�cor�. Dans
le mur Sud il faut souligner le motif de la procession fun�raire et
l'enterrement qui se d�roule en direction est-ouest, une r�production
tr�s �vidente du rituel fun�raire pour toute l'�ternit�. Au bout du
registre sup�rieur des deux o� l'on d�veloppe les motifs de ce mur,
il y a une curieuse repr�sentation des quattre Chefs des
Proph�tes d'Amon, parmi lesquels on trouve � la fin, d�tach�
du reste, le Quatri�me Proph�te d'Amon, Sa-Mut (s3 Mwt)[45]. On sp�cule sur la possibilit� que Sa-Mut soit
parent de Ramos� ou, alternativement, de Yuya, le p�re de la reine Tiy.
[46]
En l'an 30 d'Amenhotep III, Sa-Mut �tait le quatri�me Proph�te d'Amon,
en devenant Deuxi�me Proph�te d'Amon en l'an 34, dans le deuxi�me
Jubil� d'Amenhotep III. Sous
le r�gne d'Akhenaten (apr�s l'an 6), il renon�a �
ses charges sacerdotaux dans le clerg� d'Amon. Aldred
pense [47]
que ce personnage fut le directeur de la construction de la tombe et
qu'il ne put pas la finir, car Ramos� mourut en l'an 30/31 du r�gne
d'Amenhotep III. Si l'on calcule que la construction
put durer environ deux ans et que les oeuvres commenc�rent lors
de la nomination de Ramos� comme
Vizir du Sud, on pourrait dater cet �v�nement en l'an 28 d'Amenhotep
III. Cette r�flexion est tr�s importante si nous consid�rons la pr�sence
des repr�sentations d'Amenhotep IV dans le mur ouest de la tombe. Cela
veut dire que, dans un d�lai de deux ans (� partir de l'an 28
d'Amenhotep III) et sans �tre encore mort le roi, Amenhotep IV �tait
aussi intronis�. Voil� pourquoi l'�vidence d'une cor�gence est tr�s
claire � partir de cette donn�e.[48] Dans
le mur Est il faut souligner la sc�ne des chanteurs masculins entonnant
un hymne d'offrande pour Amenhotep III, dont le texte [49]
signale l'�vidence philologique qui montre qu'il s'adresse au roi,
encore vivant, pour lui garantir "l'�ternit�". L'inscription
compl�te est la suivante:
Urk. IV, 1778, 8-9 "Il
fait que Neb Maet Re, dou� de vie, perdure. Il fait son temps de vie
pour l'unir � l'�ternit� et ses ans (de vie) pour les unir � des
cents de milles (ans de vie)." La
f�te dans la maison de l'�ternit� se d�roule dans deux registres.
L'inf�rieur repr�sente, � gauche du spectateur, et en premier lieu,
un certain Keshy "Chef des Chasseurs d'Amon", pr�s de lui, il
y a un personnage sans nom, et devant les deux, on a repr�sent� un
officier de cavalerie appel� Maya, pr�s de son �pouse Ur-el. Devant
ceux-ci, il y a les parents de Ramos�, d'abord la m�re Ipuia,
et apr�s Neby, le p�re. Le
couple suivant est compos� par Amenhotep (cousin germain ou demi-fr�re
de Ramos�), et son �pouse May. Amenhotep �tait un des fonctionnaires
les plus importants dans la cour d'Amenhotep III. Il est repr�sent�
portant le sceptre de commande hrp
et l'or de la r�compense sous la forme d'une double rang�e de colliers
shebyu autour du cou[50].
Le registre sup�rieur du banquet fun�raire inclut
la repr�sentation des invit�s devant le d�funt, son �pouse et
ses parents. Sous la chaise de Ramos�, on peut voir le profil d�truit
d'une oie qui a �t� objet de poursuite, car ce palmip�de �tait une
des repr�sentations zoomorphiques du dieu Amon. Ce registre sup�rieur
a conserv� une image tr�s int�ressante d'un autre personnage � celle
�poque. Il s'agit d'Amenhotep fils de Hapu, qui
joua un r�le vraiment important dans le r�gne d'Amenhotep III.
L'inscription en fait une sp�ciale allusion "Son fr�re (?), [51] le noble prince, premier ami parmi les amis, grand devant les ........................ Administrateur du Sud et du Nord, Gouvernant des recrues, Amenhotep Justifi� dans la n�cropole[52]. La d�coration de cette partie de la tombe reste, donc, fix�e sans trop de doutes, dans la p�riode de l'an 30/31 d'Amenhotep III (car nous savons que Amenhotep, fils de Hapu �tait d�c�d� et gr�ce � la st�le B.M.138 nous connaissons que cela arriva avant l'an 31[53]). Par cons�quent, et �tant donn� que Ramos� disparut apr�s l'an 30 (son dernier document dat� est � l'occasion du premier Jubil� du roi[54]), il est �vident que les sc�nes de la tombe que nous analyserons plus tard, et qui repr�sentent Amenhotep IV en qualit� de roi intronis�, ne purent pas se faire neuf ans plus tard (ce qui est la p�riode de temps n�cessaire pour que le r�gne d'Amenhotep III finisse et son fils monte sur le tr�ne apr�s la mort du p�re), mais dans l'an 30/31 d'Amenhotep III, puisque ces sc�nes sont inachev�es. Cela implique forc�ment l'admission de la cor�gence entre les deux monarques, ou tout autrement, l'in�vitable raccourcissement du r�gne d'Amenhotep III contre n'importe quelle �vidence arch�ologique[55] Nous
examinerons ensuite les donn�es qui nous int�ressent pour ce travail,
lesquelles demeurent dans le mur Ouest de la Salle. A l'extr�me sud du
mur, il y a une sc�ne o� quattre figures inachev�es de Ramos� (une
sorte de repr�sentation en mouvement) offrent des bouquets de fleurs (symbole
de la triade th�baine) au roi Amenhotep IV, assis dans son tr�ne sous
baldaquin, dans un kiosque et avec la repr�sentation des neuf arcs dans
sa base[56].Derri�re
le monarque, la d�esse Maat lui assure une dur�e infinite. On nous
offre encore la repr�sentation du "Lieu de l'Audience", que
nous voyions en examinant la d�coration de la tombe d'Amenemhat Surero
(TT48) [57],
mais dans cette occasion, le nom du monarque repr�sent� est celui
d'Amenhotep IV. Le style de l'image, l'iconographie utilis�e, la
technique, sont exactement les m�mes que ceux des images identiques des
TT 48, 57 et 192. On dirait qu'on contemple le roi Amenhotep III que
nous voyons dans ces tombes lors de la "Grande Audience"
offerte � ses courtisans en l'an 30, pendant la c�l�bration de son
premier Jubil� Nous
sommes tent�s � penser qu' au d�but, on aurait pu concevoir cette
repr�sentation pour montrer le p�re dans sa f�te jubilaire mais, par
des raisons que nous ne connaissons pas, on a fini par montrer le fils
couronn� et r�gnant. En tout cas, d'apr�s ce que nous avons dit ci-dessus,
nous devons dater cette image autour de l'an 30/31 d'Amenhotep III. Il
y appara�t encore une fois, l'indication de la cor�gence comme
une explication coh�rente pour admettre l'existence de cette �trange
image du jeune roi si nous consid�rons les rares parall�les de cette
iconographie que nous connaissons dans le r�gne d'Amenhotep IV.[58] La
d�coration nous donne encore des informations. Apr�s cette repr�sentation,
elle s'oeuvre dans le mur la porte qui donne acc�s � une chambre int�rieure
an�pigraphique. Dans le linteau, on voit le d�funt en adorant deux des
noms d'un pharaon (ou peut-�tre de deux pharaons). Il
s'agit des noms de Horus nub et Nebty, s�par�s par le disque solaire.
La sc�ne se revient aux deux c�t�s du disque. �tant donn� l'�tat
de destruction de la sc�ne, on ne peut pas savoir avec certitude s'il
s'agit des noms d'Amenhotep III et de son fils, ou seulement de l'un
d'entre eux[59] Cette d�coration fut la derni�re dans la salle r�alis�e dans le style classique qui pr�domine dans le r�gne d'Amenhotep III. De l'autre c�t� de la porte, on voit la rupture sylistique, et il appara�t un nouvel �v�nement historique: Amenhotep IV dans la fen�tre des apparitions du Gemet Pa Iten de Karnak avec Nefertity et le disque solaire avec les rayons termin�s en des mains[60]; les deux sont repr�sent�s dans le style nouveau qui sera caract�ristique du mond d' Amarna. Probablement, par les raisons expliqu�es ci-dessus, on a d� sculpter et dessiner ces sc�nes � la fin de l'an 30 d'Amenhotep III mais, ce qu'elles nous montrent est probablement une partie de la c�l�bration du Jubil� � Aten c�l�br� par Amenhotep IV en l'an 2/3 de son r�gne[61]. De cette fa�on, nous pouvons trouver la premi�re co�ncidence documentaire des dates �quivalentes pour les deux r�gnes: Le premier Jubil� d'Amenhotep III (l'an de son r�gne) correspond avec le Jubil� d'Aten en Karnak (an 2/3 d'Amenhotep IV) TT
n� 57.- Tombe de Khaemhat[62] dit
Mahu. La
tombe est situ�e dans la n�cropole de Sheikh Abd el Gurnah, tr�s pr�s
de celle de Ramos�. Elle fut d�couverte par Lloyd en 1842, et
Victor Loret et Robert Mond y travaill�rent en l'an 1903. Le
Propri�taire de la tombe. Khaemhat
v�cut sous le r�gne d'Amenhotep III et exer�a les charges de "Scribe
Royal" et "Contr�leur des Greniers de l'Haute et Basse Egypte".
Son
p�re fut le "Contr�leur des maisons de l'Or et de l'Argent"
et il s'appela Imhotep, tandis que sa m�re s'appela Tiy. L'�pouse de
Khaemhat s'appelait aussi Tiy Ce
personnage n'occupait pas le premier niveau hi�rarchique du reste des
courtisans dont les tombes sont objet de cet �tude (malgr�
l'importance du charge qu'il exer�ait), et en fait, on remarque une inf�rieure
qualit� dans la sup�rieure
cat�gorie de la d�coration des tombes de cette p�riode, due sans
doute au diff�rent niveau de n�tre homme dans la cour. On peut se
demander si le souvenir de Khaemhat fut vraiment pursuivi, quoique la
tombe pr�sente des signes
de destruction des reliefs et des inscriptions. Il participa dans les
trois f�tes jubilaires d'Amenhotep III, car on a trouv� � Malkata des
sceaux de jarres avec ses titres et son nom rapport�s aux ans 34 et 36[63],
tandis que pour la c�l�bration de l'an 30 nous disposons de
l'inscription de la sc�ne de r�compense des fonctionnaires[64].
Il joua le r�le de "Pr�tre de Anubis" dans les dramatisations des festivals Sed du roi. Probablement,
il fut �cart� de ses fonctions apr�s le Heb Sed de l'an 37
d'Amenhotep III, car apr�s cette date, nous ne connaissons pas de
documents rapport�s � notre personnage. La
d�coration La
tombe a toutes les caract�ristiques stylistiques des autres tombes �tudi�es
plus haut. S�rement,
elle d�t faire partie du programme constructif
d'Amenhotep III lors de ses f�tes jubilaires. Du point de vue de
cet �tude, il faut souligner les repr�sentations de la pr�sentation
des r�coltes et [65]
des b�tails � Amenhotep III, et la r�compense aux fonctionnaires [66],
qui dissent le suivant: Urk.
IV, 1841, 6-16 "L'apparition
du Roi sur le Grand Tr�ne pour recevoir les rapports de la r�colte de
l'Haute et Basse Egypte. En
communiquant le rapport de la r�colte de l'Ahute et Basse Egypte en pr�sence
du Roi avec la perception
des imp�ts de la Crue du Nil pour la premi�re F�te Sed de sa Majest�
par les Majordomes des propri�t�s du Pharaon, Vie, Sant� et Force,
avec les directeurs de l'Haute et Basse Egypte, en commen�ant par ce
pays de Kush jusqu'� les lointaines fronti�res de Naharin. Total
per�u: des millions, des cents de milles, des dizaines de milles,
des milles et des cents". Urk.
1842, 1-6. "L'apparition
du Roi sur le Grand Tr�ne pour r�compenser les Administrateurs de
l'Haute et Basse Egypte." "La
r�compense des majordomes des propri�t�s du Pharaon, Vie, Sant� et
Force, avec les administrateurs de l'Haute et Basse Egypte apr�s que le
Contr�leur des Greniers ait dit qu'ils avaient produit un exc�dent
dans leur r�colte de l'an 30". Encore
une fois, nous sommes en pr�sence du c�l�bre "Lieu de l'Audience"
que nous avons d�j� vu repr�sent� dans les tombes examin�es pr�c�demment.
Le roi appara�t coiff� de la couronne Kheperesh, assis sur un tr�ne,
avec les sceptres heka et nehaha dans les mains, sous une sorte de
baldaquin dans un kiosque avec un frise de cobras et les Neuf Arcs � la
base de la sc�ne. Tant
le style artistique des reliefs que les motifs repr�sent�s dans la
tombe confirment l'appartenance du monument au m�me moment historique
que les autres tombes d�j� vues. Il y est pr�sent le Jubil� de l'an
30, et dans cet �v�nement participa
Khaemhat, qui nous racconte la partie de la c�r�monie qui lui concerne
dans le "Lieu de l'Audience". Khaemhat
ne suit pas Akhenaten � El Amarna. Il participa dans les trois Jubil�s
du Roi et apr�s l'an 37, on ne sait plus rien de lui. Dans sa tombe, il
y a des signes de poursuite dans certaines sc�nes et dans les noms des
dieux. Par
cons�quent, si nous mettons en rapport ce monument avec les donn�es
qu'on nous a offertes, par exemple, celle de Ramos�, nous pouvons �tablir
que Khaemhat souffrit la m�me
sorte que le reste des courtisans qui particip�rent dans la c�l�bration
des Jubil�s d'Amenhotep III; le retrait de ses charges, sa d�ch�ance
et la poursuite de sa m�moire dans son monument fun�raire. En
cons�quence, nous pourrions parfaitement apliquer � ce monument toutes
les consid�rations que nous avons mentionn�es pr�c�demment
et, si nous le
mettons dans le m�me contexte des autres monuments, on pourrait
confirmer qu'il fut d�cor� par la m�me �cole ortodoxe qui participa
dans la d�coration des autres monuments parall�les �tudi�s jusqu'�
pr�sent. TT
n� 192
Kheruef dit Senaa.[67] La
tombe de Kheruef, situ�e dans les vall�es de l'Assassif, au sud de
Dra-Abul-Naga, est un des monuments les plus c�l�bres de l'�poque
dont nous parlons, et dont l'analyse d�taill�e nous permet d'�laborer
des conclusi�ns int�ressantes dans cette mati�re. Notre monument fut
l'objet d'une soigneuse publication par l'Epigraphic Survey en coop�ration
avec l'Organisation of Egyptian Antiquities, quoiqu'on peut consid�rer
les travaux pr�c�dents de Ahmed Fakhry et Labib Habachi comme les
rapports pr�liminaires d'une oeuvre tellement magnifique. Le
Propri�taire de la Tombe D'apr�s
ce que Labib Habachi d�duit, Kheruef "�tait un officier qui
avait la confiance d'une tr�s personelle relation avec le Roi".
[68]Cette
circonstance rattache notre personnage avec ceux que nous avons cit�
plus haut, dont les m�moires et les monuments ont �t� ab�m�s dans
le contexte de la crise historique et institutionnelle qui eut lieu �
la fin du r�gne d'Amenhotep III. Ils
furent tous des officiers de haut rang, qui eurent des �troites
relations avec leur seigneur le pharaon et qui furent objet de poursuite
dans les m�mes dates par les adeptes d'Akhenaten. Cette tombe est
inachev�e et on y a d�truit les effigies et le nom du ma�tre. Tout
cela fait penser, comme l'on verra plus tard, que Kheruef fut victime
d'une d�ch�ance subite qui lui �ta ses titres et ses charges dans la
cour et m�me sa demeure dans l'�ternit�.
Nous connaissons Kheruef non seulement par sa tombe, mais par une
s�rie de restes arch�ologiques [69]
qui nous renseignent sur sa carri�re administrative et son poste
privilegi� dans la cour d'Amenhotep III. �tant donn�e son apparente d�votion
au dieu Thot d'Hermopolis, demontr�e dans son statue de Berlin n�
2293, consacr�e � cette divinit�, sa lieu de naissance aurait pu �tre
la Moyenne Egypte. Son
p�re appel� Siked, fut "Scribe de l'arm�e du Seigneur des Deux
Terres" et sa m�re, Ruiu, exer�ait les charges de "Concubine
Royale", "Musique de Isis, M�re Divine", et "Chanteuse
d'Amon". Nous connaissons aussi, par sa repr�sentation dans la
tombe, une soeur de Kheruef appel�e Henutnefert, aussi "Chanteuse
d'Amon". Il n'y a aucune �vidence document�e qui nous indique que
notre homme e�t une �pouse
officielle[70]. Nous
savons qu'entre ses titres honorifiques, il portait celui de iry p' t
et h3ti' (Noble
et prince h�r�ditaire). Il porta aussi des titres honorifiques
relatifs � son intime relation avec la Maison Royale, comme par exemple,
w' tp
n ist
pr nswt "Celui
(qui est) important dans la Maison du Roi". Parmi
ses titres de fonction on trouve, comme les plus remarquables, whm
nswt tpy "Premier
H�raut Royal", et par dessus tous, dans son plus sp�cial sens, imy.r
pr n hmt nswt wrt ty "Majordome de la Grande �pouse Royale Tiy",
rattach� � un autre que L. Habachi consid�rait ind�pendant, imy.r
pr n hmt nswt
wrt n
pr 'Imn "Majordome de la Grande �pouse Royale dans le
domaine d'Amon". Il exer�a aussi des charges tr�s sp�ciaux de sms
nswt n
hb sd "Serviteur du Roi dans le Heb Sed" et hrp
'h n
i3t hb sd "Gouvernant
du Ch�teau dans la c�l�bration du Heb Sed"[71]. Il
participa dans les trois Jubil�s d'Amenhotep III, d'apr�s ce que nous
indiquent les inscriptions de la tombe (dans les ans 30 et 37) et les
sceaux de la jarre trouv�es � Malkata pour le premier et deuxi�me
Jubil�s (ans 30 et 34).[72].
D'ailleurs, la m�re de Kheruef porta le titre de "Concubine Royale"
[73]
comme celle de Amenemhat Surero, ce qui sans doute eut beaucoup
d'influence sur le niveau
qu'elle atteignit dans la cour et ses �troites relations avec la maison
royale. Vers
l'an 12 d'Akhenaten, Kheruef
a un substitut accr�dit� en Akhetaten, qui porte le m�me titre de
"Majordome des domaines de la reine Tiy". Il s'agit de Huya. La
D�coration Charles
F. Nims d�crit dans la publication du monument, sa th�orie � propos
de l'�volution des oeuvres de fouille de l'hypog�e et sa d�coration[74].Il
emet aussi sa th�se sur l'existence d'une longue cor�gence
sur la base de l'analyse du stade d'execution de ces oeuvres, en
d�cidant que "il est impossible y trouver tous les arguments
pour ou contre une longue cor�gence".[75]
D'apr�s cette affirmation, il para�t que Nims confirme l'existence
dans le monument de certaines donn�es arch�ologiques in�luctables qui
emp�chent de nier l'existence de la cor�gence. Cependant, il ne
qualifie non plus les cit�es donn�es comme des �preuves d�finitives
de son existence. Une
analyse detaill�e de certaines caract�ristiques de l'�tat d�coratif
de la tombe, de m�me que des repr�sentations et leurs styles, nous
permettra de faire pencher la balance vers la th�se de la longue cor�gence. Tout
d'abord, nous savons que le mur ouest de la cour recueille dans les
parties sud et nord respectivement, trois dates concr�tes qui font
allusion au premier et troisi�me Jubil�s d'Amenhotep III. Ces sont le
jour 27 du deuxi�me mois de Shemu (troisi�me saison), de l'an 30[76];
le troisi�me mois de la troisi�me saison du m�me an 30[77]
et l'an 37 [78], tous eux d'Amenhotep III. Nims indique [79]
que les repr�sentations concernantes le Jubil� de l'an 37 avaient �t�
partiellement peintes, couronnement final de toute d�coration, en
donnant l'impression qu'on y arr�ta
les oeuvres de la tombe, car celle-ci est inachev�e. D'autre
part, des sc�nes recueillies dans la tombe nous permettent �tablir une
autre donn�e chronologique approximative. Il s'agit des reliefs qui
repr�sentent Amenhotep IV et Tiy, dans le linteau ext�rieur et dans le
mur int�rieur sud du couloir d'entr�e dans la cour[80],
et dans le linteau ext�rieur du portique d'entr�e dans la Premi�re
Salle � Colonnes [81]. On y repr�senta Amenhotep IV dans un style ortodoxe,
comme roi couronn�. Nous devons, donc, convenir qu'on devrait dater ces
repr�sentations dans une p�riode � determiner entre les ans 1 et 5 du
jeune pharaon[82].
En plus, l'absence de la reine Nefertity dans ces repr�sentations nous
fait penser qu'il faudrait dater ces images du jeune roi en les premiers
moments de son intronisation.[83]
Cela nous indique qu'on aurait commenc� l'execution du plan d�coratif
de la tombe dans son axe
est-ouest[84]
et que l'on aurait achev�e avant l'an 5 d'Amenhotep IV (tr�s
probablement pendant l'an 1/2 de son r�gne). On
put commencer la d�coration des parois du mur ouest (dans l'axe nord-sud
de la tombe) imm�diatement apr�s ce moment, ou en m�me temps, si,
comme nous croyons, on admet l'hypoth�se que deux �quipes diff�rents
de sculpteurs et de peintres travaill�rent
dans la tombe. D'apr�s
les opinions contraires � la cor�gence, on pourrait conclure que la
construction de la tombe put se r�aliser dans un d�lai non sup�rieur
� trois ans, � partir l'intronisation d'Amenhotep IV. Apr�s la mort
d'Amenhotep III, Kheruef aurait d�di� une partie des repr�sentations
de la tombe, pour y faire appara�tre le nouveau roi et sa m�re en
adorant Amenhotep III, d�ifi� (apr�s sa mort), �tant donc les repr�sentations
des Jubil�s, des rem�morations des �v�nements du temps pass�. Cette
th�se est cependant inadmissible. Tout d'abord parce qu'elle
supposerait prolonger la vie de la reine Tiy environ douze ans apr�s
l'an 38/39 d'Amenhotep III (car nous savons qu'elle est pr�sente dans
la Grande R�ception des Ambassadeurs � Amarna pendant l'an 12
d'Akhenaten) et nous sommes tous d'accord que cela n'est pas possible[85]
; puis, parce que les repr�sentations d'Amenhotep IV dans la TT n� 55, examin�es plus haut, datent de l'an 30/31 d'Amenhotep III et
il y appara�t d�j� la reine Nefertity dans le nouveau style h�t�rodoxe
qui annonce la typique plastique de El Amarna. Nous
croyons, donc, que nous sommes en pr�sence d'une nouvelle �vidence de
la cor�gence entre les deux pharaons. D'apr�s cette th�orie, les
oeuvres commenc�rent en l'an 1 d'Amenhotep IV, co�ncidant avec l'an 28
d'Amenhotep III. Il para�t que, d'apr�s les donn�es fournies par les
tombes que nous avons examin� dans ce travail lors de la prochaine c�l�bration
du premier Jubil� d'Amenhotep III, on aurait d�cret� la concession de
"demeures d'�ternit�" � plusieurs
courtisans directement attach�s � la famille royale. Cette
distinction deviendrait publique pendant la c�l�bration de
l'intronisation du jeune Amenhotep IV, cor�gent. Cela fait co�ncider
parfaitement l'an 28 d'Amenhotep III avec l'an I d'Amenhotep IV. Deux
ans plus tard, (d�lai approximatif pour achever le proc�s constructif
des tombes de ces caract�ristiques), nous serions dans l'an 30
d'Amenhotep III, co�ncidant avec l'an 2 d'Amenhotep IV, des dates
respectives pour chaque r�gne de la c�l�bration du premier Jubil�
d'Amenhotep III et celle du Jubil� d'Aten � Karnak. Une
autre information � consid�rer nous montre que toutes les divinit�s
repr�sent�es dans la tombe de Kheruef ont une nature solaire tr�s d�finie:
Re, Re-Horakhty, Maat, Atum, Hathor et Sokar. De cette fa�on, on peut
aussi confirmer la pr�sence du courant religieux
(qui n'exclut pas d'autres dieux) de nature solaire, sp�cialement
en plein essor durant la derni�re d�cennie du r�gne d'Amenhotep III
et les cinq premiers ans d'Amenhotep IV. Cependant, et comme indice de
la cor�gence, nous devons signaler notre croyance dans l'existence
d'une esp�ce d'accord ou concordat entre les forces qui prot�geaient
vigoureusement les courants r�ligieux solaires et ceux qui d�fendaient
la supr�matie du dieu dinastique th�bain Amon (d�j� solairis� comme
Amon-Re). Le
document en question, qui fut objet d'une naturelle poursuite � l'�poque
d'Akhenaten jusqu'� ce qu'on n'en laissa presque rien, fut
magnifiquement reconstituit dans la publication de la tombe par l'�quipe
de l'Epigraphic Survey. Il est situ� dans la partie sup�rieure du mur
int�rieur sud du couloir d'entr�e dans la cour [86].
Il fait partie d'une sc�ne divis�e en deux tableaux: � droite du
spectateur, Amenhotep IV fait une libation et offre des lotus �
Amenhotep III, coiff� de la couronne du dieu Sokar, et � la reine Tiy.
� gauche, Amenhotep IV fait une c�r�monie d'adoration et offrandes
devant un quadrant qui contient un texte acrostiche dont le contenu (compl�tement
ravag� par les adeptes d 'Akhenaten, et reconstituit comme nous avons d�j�
dit) a un int�r�t et significat tr�s sp�ciaux. Dans ce texte
acrostiche, qui �videmment peut �tre lu indistinct�ment de gauche �
droite ou de haut en bas, on melange et entrecroise dans un ensemble unique et ins�parable les noms
des deux pharaons, p�re et fils, et ceux des dieux Amon-Re et Re-Horakhty.
Il s'agit d'un v�ritable texte th�ologique-politique, qui recueille
l'engagement id�ologique et religieux sur lequel se fonde la naissante
cor�gence entre p�re et fils, entre les traditionnels cultes th�bains
et la croissante d�votion aux cultes solaires [87]. Sans doute, la sc�ne g�nerale repr�sente Amenhotep
IV en adorant son P�re Amenhotep III divinis� dans sa f�te jubilaire,
et assimil� au dieu Sokar (aspect nocturne du soleil). Voil� donc, un
des documents les plus importants existents dans la n�cropole th�baine
pour v�rifier l'existence de la cor�gence entre les deux souverains. En
ce qui concerne les repr�sentations Jubilaires d'Amenhotep III il faut
souligner qu'on peut y trouver encore une fois la sc�ne du pharaon en
recevant des cadeaux dans le "Lieu de l'Audience" si souvent r�produit
parmi les th�mes d�coratifs des tombes que nous sommes en train d'�tudier.
Comme d'habitude, le roi porte la couronne Kheperesh, assis dans un tr�ne
avec les sceptres Heka et Nehaha, sous une esp�ce de baldaquin dans un
kiosque, avec un frise de cobras et les Neuf Arcs � la base de la repr�sentation.
On dirait que le dessinateur de l'ensemble aurait �t� le m�me qui con�ut
une sc�ne identique dans la tombe d'Amenemhat Surero. En plus, le texte
inscrit sur la figure de Kheruef a une composition identique � celui du
m�me endroit dans la tombe de Surero[88]. Urk.
IV, 1859, ,7-13. "Des
oeuvres qu'on a fait et plac�
en pr�sence royale pour �tre vues par le dieu bon, des beaux travaux
comme Sa Majest� a ordonn� et d�sir� de faire; maintenant, le Ma�tre
des Deux Terres se r�jouit de l'execution de grands et magnifiques
monuments; sa maison est orn�e d'electrum et de toute sorte de pots
sans limite et ils sont plus nombreux de ce qu'on avait consign� dans
les �crits; le pectoral et le collier Usekh, fini avec lapis-lazuli et
avec toutes les pierres somptueuses et nobles, des merveilles
qu'on n'avait pas fait
auparavant." �
notre avis, la date de l'an 37, incluse dans la moiti� nord du mur
ouest de la cour, est un post-scriptum (�tant donn�e la dimension des
colonnes o� l'on recueille ces donn�es, qui est � peu pr�s la moiti�
de la largeur des autres) ajout� par ordre de Kheruef comme pr�cipit�
compl�ment des oeuvres qui �taient paralys�es d�s une date post�rieur
� l'an 31 d'Amenhotep III. Les sc�nes jubilaires repr�sentent toutes
le premier festival Sed de l'an 30, qui �tait le principal motif pr�vu
d'avance (deux ans avant) qui d�corerait la tombe de Kheruef. L'arr�t
des oeuvres qui, comme on voit, furent paralys�es apr�s l'application
de la peinture dans la partie inf�rieure de la moiti� nord du mur
ouest de la cour, ayant laiss� le reste des reliefs de ce mur avec
l'enduit ou le support pour recevoir la peinture, nous montre qu'il dut
arriver quelque �v�nement pour produire cet effet. Nous proposons
comme date de cet arr�t, celle de l'an 34 d'Amenhotep III (la c�l�bration
du deuxi�me jubil�) qui, d'apr�s la th�se de la longue cor�gence,
co�nciderait avec l'an 6/7 d'Akhenaten[89].
Nous savons en outre, que le pr�sum� directeur de ces oeuvres, Sa-Mut,
dispara�t apr�s la c�l�bration du deuxi�me jubil� de l'an 34, peut-�tre
cess� ou poursuivi.[90] Les
poursuites de la m�moire qui apparaissent dans la tombe et qui furent
patiemment �tudi�es par Nims[91]
montrent, � travers de diff�rentes sortes d'instruments utilis�s pour
d�truire les reliefs et les inscriptions, que quelques unes eurent lieu
dans le temps d'Akhenaten, tandis que les autres sont imputables � l'�poque
ramesside. Parmi les destructions produites � l'�poque d'Akhenaten on
peut trouver le nom d'Amon et le pluriel du mot dieu, nom, titres et
inscriptions de Kheruef, les deux pr�tres de Ptah qui dressent le
pilier Dyed et le texte acrostiche (voici une donn�e tr�s importante).
Les poursuites de la m�moire et les inscriptions r�alis�es dans
certaines tombes montrent une fa�on d'agir parfaitement d�finie, qui
va plus loin que la simple recherche des noms pour les effacer. Nous
croyons qu'il s'agit d'une �puration sectatrice contre des personnages
d'haut relief qui ont particip� dans les Jubil�s d'Amenhotep III. CONCLUSIONS a)
Les quattre tombes analys�es ont en commun la technique du haut relief
(r�alis� par un �quipe de travail pour les repr�sentations
d'Amenhotep III et ses jubil�s) ensemble avec celle du relief en creux
(r�alis� par un autre �quipe diff�rent pour les repr�sentations
d'Amenhotep IV). b)
Les quattre tombes recueillent la r�it�rative repr�sentation du
"Lieu de la Grande Audience" d'Amenhotep III � ses courtisans.
Cet endroit pourrait bien �tre le pavillon dont les restes furent trouv�s
par la mission nipponne de l'Universit� de Waseda, � Kom el Samak[92],
au sud de Malkata. Ces sc�nes repr�sentent une des c�r�monies (l'initiale
peut-�tre) du Jubil� de l'an 30 d'Amenhotep III. c)
Trois des quattre tombes appartiennent � des fonctionnaires li�s par
leurs m�res ou leur �pouse � la personne du roi, �tant donn� que
ces dames �taient des "Concubines royales" ou "Ornement
royal". d)
Toutes les tombes montrent des signes de poursuites du souvenir de leur
ma�tres r�alis�es, selon nous croyons, en diff�rentes occasions, co�ncidant
avec diff�rents �v�nements de changement dans la th�ologie atonienne. e)
Tous les ma�tres des tombes �tudi�es prirent partie tr�s activement
dans les c�r�monies du premier jubil� d'Amenhotep III. f)
La d�coration et construction des quattre tombes semblent avoir �t�
dirig�es par la m�me personne, soit Sa-Mut soit une autre. g)
Cons�quemment, la pr�sence de restes ou indications des deux
souverains dans, au moins, trois des quattre tombes, pourrait s'�tendre
dans les autres tombes comme une �preuve certaine de l'existence de la
cor�gence entre p�re et fils. h)
Cette cor�gence aurait commenc� en l'an 28 d'Amenhotep III et aurait
dur� jusqu'� l'an 38/39 de ce roi. i)
Les quattre tombes furent construites pendant la "p�riode th�baine"
d'Amenhotep IV et on arr�ta leur oeuvre d�corative d�s lors que leur
ma�tres tomb�rent en disgr�ce, quelques uns � partir de l'an 30/31
et des autres � partir de l'an 37 d'Amenhotep III. Par cons�quent, la
poursuite dut se r�aliser au minimun en deux vagues. En tout cas, apr�s
l'an 34, on arr�te les oeuvres dans la n�cropole. j)
Pour le laps de temps entre l'an 28 et le 38 d'Amenhotep III, nous
proposons la suivante chronologie simultan�e de la cor�gence:
La
p�riode th�baine d'Amenhotep IV est le moment du commencement de la
crise qui aboutira dans la rupture de El Amarna. C'est donc, une p�riode
dont l'investigation resulte prioritaire pour pouvoir comprendre le mond
d'Akhet-Aten et le dit proc�s Amarnique dans sa v�ritable dimension.
Si l'on n'approfondit pas dans la reconstitution de ce laps de cinq ans,
on ne comprendra ni la situation d'affaiblissement et de d�cadence de
la derni�re d�cennie du r�gne d'Amenhotep III, ni la propre
involution de la rupture atonienne qui, � son tour, sera le point
algide de la crise du Nouvel Empire Egyptien. Voil� pourquoi notre int�r�t
dans l'investigation de cette p�riode � travers les donn�es arch�ologiques
procur�es par les monuments th�bains, un �tude plus approfondi dont
ce travail fait partie. [1]Voir
� titre d'illustration R.HARI,
dans Un nouvel �l�ment de la cor�gence d'Amenophis III et
d'Akhenaten. Chronique
d'Egypte, 102, 1976, 252-260. W.J.MURNANE,
dans "Ancient Egyptian Corregencies" Studies in Ancient
Oriental Civilization n� 4, 1977, 123-169. D.B.REDFORD, dans "History
and Chronology of the Eighteenth Dynasty of Egypt". Toronto.
1967 [4]Voir
JEA 45, 1959, 19-33 et JNES XVIII, 1959, 116-120. Voir
aussi "Akhenaten, Pharaoh of Egypt. A new study." 1968. [7]J'ai
visit� et �tudi� en d�tail les tombes ouvertes au public (la TT
55, la TT 57 et la TT 192) pendant mes sejours � Luxor dans les ans
1978, 1979, 1981, 1982, 1984, 1986, 1987, 1989, 1990 et 1991. En
ce qui concerne la TT48, �tant actuellement inaccessible, je l'ai
�tudi�e � travers de la publication de S. S�derbergh dans "Four
Eighteenth Dynasty Tombs" Oxford, 1957. [8]
Mart�n Valent�n, F.J. En torno a la tumba de Ramose (n� 55 de
Sheikh Abd el Gurnah)
Aegyptiaca Complutensia, 1, 1991, 57-58. et La tumba de Kheruef
(TT192). Indicios de una corregencia.Bulletin de l'Association
Espagnole d'Egyptologie (BAEDE), 3, 1991, 213. [12]
En fait, ce fragment n'est pas recueilli dans le recensement de la
statuaire royale de Thutmosis IV par Betsy dans sa magnifique oeuvre
"The Reign of Thutmose IV". Baltimore 1991, Appendix II,
211-213. [13] [13]
S�ve-S�derbergh.-Op. Cit. 1957, 34. Dans la note 4 on consigne des
donn�es d'accord avec une lettre de Davies � Lythgoe du 24
septembre 1915. D'apr�s ceux-ci, dans la liste des objets embarqu�s
dans le S.S.Arabic, on mentionne des "Fragments de bracelet
avec des travaux de p�te verniss�e au feu avec
et
en travail de hi�rogliphes". Quoique S�ve-S�derbergh
se plaigne sur le fait qu'on n'a pas clarifi� ce sujet, il est �vident
que le seul "Fils Royal Amenhotep" ne serait que Amenhotep
IV qui, ayant son nom dans le cartouche royal, �tait d�j� consid�r�
le souverain r�gnant. Il dit aussi que, si cette interpr�tation
est correcte, elle serait la seule �vidence pour prouver que Surero
a v�cu pendant le r�gne d'Amenhotep IV.
[17]
S�ve-S�derbergh.- Op.Cit. 1957, 35. Il
faut signaler que le ma�tre de la TT 192, Kheruef, fut le fils de
Ruiu, qui porta aussi le titre de "Concubine royale". Voir
Labib Habachi dans "The tomb of Kheruef. Theban Tomb 192",
Vol. 102, Oriental Institute Publications (The University of
Chicago), 25 et note 55. [18]
On lui connait les titres de "Intendant du b�tail d'Amon",
"Intendant des vaches d'Amon", "Intendant des champs
d'Amon", "Intendant des ma�tres d'Amon", "Divin
tr�sor d'Amon", "Proph�te des Enn�ades" (Celui qui
poss�de) le secret des mots divins". Mais les plus importants
se rapportaient au service personnel du roi. C'�taient: "Grand
Majordome du Roi", "Scribe royal", "Celui qui
est � la t�te du Roi", "Porteur du flabellum � droite
du Roi", "Chef de la maison du matin", "Chef de
la maison de l'embaumement", "Grand Chef de la maison du
Roi", (Celui qui poss�de) les secrets de la maison royale",
"Intendant des cornes, sabots et plumes". S�ve-S�derbergh.
Op. Cit., 1957, 35-36. [20]
S�ve-S�derbergh, Op.Cit. 1957, 36. Apr�s l'an 30 d'Amenhotep III
on peut trouver pas mal de documents sur les malheurs des ma�tres
des TT 55, Ramos�, 57, Khaemkhat et 192, Kheruef. [21]
Tr�s probabl�ment le demi-fr�re de Ramose, et en tout cas, son
beau-p�re. Voir Mart�n Valent�n, F.J., Op. Cit.
(Aegyptiaca Complutensia I), 1991, 60-61. [22]
Ce m�me texte est inscrit dans la TT 192 de Kheruef. Voir
Urk.IV.1859, 7-20. "The Tomb of Kheruef". Op. Cit. 1980,
Pl. 47. [24]
"The Tomb of Kheruef" , Op. Cit.
1980, Pl. 51. Etant donn� qu'il n'y a pas un texte qui l�gitime
l'interpr�tation de S.
S�derbergh, il semble prudent �tablir des parall�les avec la TT
192. D'autre part, S. S�derbergh
lit les restes du texte existant derri�re Surero comme: "....
en apportant les oeuvres et en les mettant devant la pr�sence (royale)
pour l'inspection du dieu bon...". Il
traduit le terme
m3w par
"Inspection", en admettant aussi l'acception de "aspect,
apparition" (Neferhotep, 8; Ebers Med. Papyrus, 107, 16,
etc...). De
cette fa�on, le texte en question resterait
mt r m3w n ntr
nfr "
.... devant la pr�sence (royale)pendant l'apparition du dieu bon..". [27]
Voir R. Hari. Op. Cit., 1976, 256-257 et Figure 1. Il s'agit de la
repr�sentation d' Amenhotep III et d' Amenhotep IV, dans le "Sanctuaire"
du Temple de Luxor, Salle XIX (X de Daressy), face Nord-ouest. Hari
conclut que les deux repr�sentations de diff�rente taille et avec
des peaux de panth�re signifient l'�vidence d'une cor�gence entre
les deux souverains. [31]
Davies N. de G.- "The Tomb of the Vizier Ramose". 1941.
Mart�n Valent�n F.J.- En torno a la tumba de
Ramose (n� 55 de Sheikh Abd El Gurnah). E.
Complutensia, 1991, 57-69. [32]
Stuart�s Tomb. Porter & Moss." Topographical Bibliography...",
Tome I, partie I. (Private Tombs). [35]
Le m�me cas des m�res de Surero et Kheruef.Ce titre indique une
intime relation avec la Maison Royale. [36]
A ce qu'il para�t, il �tait le cousin de Ramos�, c'est-�-dire,
le fils de Heby, fr�re de Neby, p�re de Ramos�. Il porta des
titres tr�s importants, comme celui de "Directeur des f�tes
de Ptah-au-Sud-de-Son-Mur et de tous les Dieux du Mur Blanc",
"Chef des Travaux dans le Temple de Ptah", "Directeur
des Pr�tres dans le Temple de Sekhmet" et "Scribe royal
des recrues". Davies.-Op.
Cit. 1941, 44 et Urk. IV, 1955, 1811-1812. [37]
Varille,
A.- "Inscriptions Concernants l'Architecte Amenhotep fils de
Hapou" IFAO B. d'�tude XLIV, 1968, 126. Davies
pense qu'un anc�tre inconnu du Nord pu �tre le p�re de Heby, Hapu
et Neby, qui se mari�rent respectivement avec Tutuya,
Atu et Ipuia. D'apr�s
cette id�e, Amenhotep (Majordome royal � Menfis), Amenhotep fils
de Hapu et Ramos�, seraient
les
fils respectifs des pr�c�dents. Finalement,
Ramos� se maria avec MeritPtah, fille de son cousin Amenhotep.
Davies, Op. Cit. 1941, 1. [39]
Lef�vre, G. - "Histoire des Grands Pr�tres d'Amon de
Karnak...", 1929, 101. Davies pense que "son pr�d�cesseur
dans le Vizirat fut Amenhotep, qui exer�a son charge, au minimum,
jusqu'� l'an 31, et peut-�tre jusqu'� l'an 35 d'Amenhotep
III..." Op. Cit. 1941, 1. Cependant, nous pensons que Amenhotep
fut le successeur de Ramos� et non au contraire. Mart�n Valent�n,
F.J.- Op. Cit. 1991 (Aegyptiaca Complutensia) 64-65. [43]
Voir le texte de la st�le n� 138 du British Museum qui reproduit
le d�cret royal
de la fondation du Temple fun�raire d'Amenhotep fils de Hapu. [44]
Il faut �carter qu'il puisse suivre Akhenaten en El Amarna, car il
n'y a aucune nouvelle de Ramos� dans la nouvelle ville. L�
on nomma Nakht Vizir du
Sud. Voir
Mart�n Valent�n, F.J.- Op. Cit.
1991 (Aegyptiaca Complutensia I), 66. [46]
Aldred. C.- Op. Cit. 1968, note 21. Aldred signale le fait que, dans
la pursuite atonienne qui souffrit la tombe de Ramos�, on ait ab�m�
le nom de la D�esse Mut, �pouse d'Amon, sans cependant avoir ab�m�
l'image de Sa-Mut, ce qui prouve que quelque personne d'importance
put prot�ger ce personnage. [48]
Dans le registre des offrandes du mur sudest de la Chapelle, on lit
le texte suivan
swAH.f
Nb. MAa.t
Ra di anx; "...
il (Amon-Re) fait que NebMaet Re, dou� de vie, demeure ... ".
(Urk. IV, 1778, 3). Le texte fait clairement allusion � Amenhotep
III, regnant et bien vivant. Voil�
donc, une claire �vidence documentaire de la cor�gence avec son
fils, repr�sent� comme le pharaon r�gnant quelques m�tres plus
avant, dans le mur ouest de la m�me salle. (Porter
et Moss. Op. Cit. (7). 109 et (13), 110). [51]
Varille, A.- Op. Cit. 1968, Texte n� 56, 123. Dans ce cas, je ne
suis pas d'accord avec la traduction que Varille a fait du mot sn
comme "coll�gue".
Je crois que ce serait plut�t "fr�re, familier", quoique
dans le sens large (Wb, IV, 150, 3.1) [52]
Comme Varille indique, (Op. Cit. 1968, 123, note 5), il est int�ressant
signaler que la d�coration de ce mur est post�rieur � l'an 31
d'Amenhotep III, �tant donn�e l'inclusion d'Amenhotep, fils de
Hapu, comme "justifi� de la n�cropole". Cependant, il
semble plus pr�cis consid�rer qu'elle a pu �tre d�cor�e dans le
m�me an 30 d'Amenhotep III, car � ce qu'il para�t, Ramos�
put dispara�tre avant l'an 30 (voir ci-dessus note 43) et
probablement il a �t� enseveli dans sa tombe entre
l'an 30/31. [55]
Le
document plus
tardivement dat� qu'on conna�t du r�gne d'Amenhotep est la jarre
originaire de Malkata, dat�e en l'an 38 du roi. Metropolitan
Museum of Art of New York, Rogers Fund, 1917, n� 17.10.2. [58]
Voir le relief de l'an I, (Louvre E. 13482). Aussi "The Tomb of
Kheruef...", Op. Cit. 1980, Pl. 8; linteau d'entr�e au couloir
d'acc�s � la cour et le bloc du temple d'Aten � Karnak (Mus�e de
Berlin n� 2072). Cependant,
Vandersleyen (Op. Cit. 1988, 23) pense que "physiquement, cet
Amenhotep IV classique se distingue des Amenhotep III par le trac�
du torse: sa poitrine est plus saillante, plus oblique, et le ventre
est plus bomb�, ce qui est le pr�lude de l'�tranglement de la
taille, qui sera caract�ristique du style d'Amarna." Bref,
nous pensons que les m�mes artisans que travaillaient en l'an 30/31
d'Amenhotep III dans les repr�sentations jubilaires du p�re, taill�rent
l'�ffigie d'Amenhotep IV que nous avons comment�. Il
s'agit, donc, d'un Amenhotep IV cor�gent. [61]
� propos du Jubil� d'Aten, voir C. Aldred "Akhenaten King of
Egypt", 1988, 264. Voir aussi Gohary, J.- "Akhenaten's
Sed-Festival at Karnak", 1992. [62]
Cette tombe n'a pas �t� publi�e dans toute sa grandeur. Loret, V.
"La tombe de Kh�-em-h�" en Memoires publi�es par les
Membres de la Mission arch�ologique fran�aise au Caire, 113-132;
Mond, R. en ASAE VI (1905), 66-67 et Lepsius Denkm�ler, III, 283. Nous
utiliserons comme r�f�rence Porter et Moss, Op. Cit. 113-119. [67]
Voir en ORIENTAL INSTITUTE PUBLICATIONS. "The Tomb of Kheruef.
Theban Tomb 192". V.V.A.A., Vol. 102 (The University of Chicago
1980). Comme ant�c�dents, on consultera: Fakhry A.- A Note on
the Tomb of Kheruef at Thebes ASAE 42 (1943), 448-508. et
Habachi L.-Clearance of the Tomb of Kheruef at Thebes (1957-1958)
ASAE 55 (1958), 325-350. A
propos de ce travail, voir aussi Mart�n Valent�n, F.J.- La
Tumba de Kheruef (TT192). "Indicios de una corregencia".
BAEDE
3 (1991), 213-140. [69]
Deux statues trouv�es dans sa tombe, une autre dans le Mus�e de
Berlin (n� 2293); le fragment (C.M. 897), trouv� � Bubastis;
trois sceaux de jarres du Premier et du Deuxi�me Jubil�s
d'Amenhotep III, deux grafitti dans la r�gion d'Assuan; une statue
st�lophore (University Museum of Philadelphia, n� E. 2988). Un
c�ne fun�raire et un fragment d'un autre (Macadam et Davies).- "A
Corpus of Inscribed Egyptian Funerary Cones" - 1957, n� 140 et
175 et une bouteille en bronze dans le Metropolitan Museum of Arts
of New York, trouv�e en Assuan. |